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La bibliothèque de Julien

Chroniques de mes lectures et de l'univers du livre.

Interview de Virginie Lauby

Virginie Lauby a publié son dernier roman "Le mouroir aux Alouettes" (aux éditions Ex aequo) en février dernier, roman policier haletant où le décors se passe dans une maison de retraite où les personnages sont maltraités par une directrice... mais ce roman vous emmène beaucoup plus loin.....

 

Mais Je remercie d'abord l'auteure qui a su prendre le temps de répondre à mes questions et laissons parler l'auteure ardennais qui saura mieux que moi parler de son livre, de ses projets, de sa vie littéraire.

 

Comment vous est venue l'idée d'écrire cette histoire peu courante ?


    En écoutant la radio un matin de septembre 2008. Une directrice de maison de retraite s’était fait arrêter pour maltraitance. Je me suis demandée alors quelle aurait été sont attitude si les pensionnaires s’étaient rebellés.  J’ai écrit un premier synopsis, mais qui a beaucoup évolué au cours de l’écriture.

 

Même si ce n'est pas le but du livre, au niveau de la maltraitance des personne âgées, est-ce un souhait d'en parlez ou juste la coïncidence ou est-ce un vœu d'en parler parce que la maltraitance touche beaucoup d'institution notamment en France ?


    Au départ, la maltraitance était bien le thème que je voulais aborder. L’action de cette histoire pourrait se passer dans n’importe quel lieu clos : prison, mais aussi un internat... La maltraitance n’est pas toujours visible. Le tutoiement sans le consentement de l’intéressé ou l’infantilisation de personnes âgées sont des formes de maltraitance bien souvent ignorée volontairement ou non car parfois inconscientes. Il y a beaucoup de petits coups de griffes au fonctionnement de nos institutions ou de notre société dans ce roman : les visites intéressées des héritiers, les pantalons mal taillés pour les séniors (il y a un marché à prendre dans ce domaine)… pour n’en citer que quelques uns. La maltraitance est un iceberg dont la partie visible est dénoncée, mais où la partie immergée reste ignorée. Ainsi, je pense que le manque de respect envers l’autre est la première maltraitance, celle qui mène à toutes les autres.

 Mais le récit a pris une autre direction suite à des événements familiaux qui ont bouleversés ma vie.

 

Peut-on imaginer votre 2ème roman dans un autre cadre qu'une maison de retraite ?


    Oui, je ne tiens pas à m’emprisonner dans une thématique. Le projet sur lequel je travaille actuellement est plutôt tourné vers la naissance, mais évidemment cela peut encore évoluer…

 

Vos projets littéraire ?


Il y en a beaucoup. Je pense retravailler un policier fantastique que j’avais déjà partiellement rédigé, mais il est loin d’être terminé !

 

En lisant votre roman, je me suis demandé plusieurs fois : "je lis un roman policier ou un roman tout court" tellerment je trouve on prend goût aux dialogues des personnes âgées, à leur vie en institution puis à leurs malheurs avec l'arrivée de la nouvelle directrice, comment définissez-vous votre œuvre ?

Je ne suis pas certaine que ce soit un roman policier. Certes certains ingrédients sont là, mais il n’y a pas d’enquête à proprement parler, ni de meurtres… le suspens réside dans les motifs d’agissement de la directrice et jusqu’où va-t-elle aller ? Mon éditrice a choisi de l’éditer dans la collection rouge qui est la collection policière d’Ex-Aequo, c’est elle qui l’a ressentit comme un policier…

 

Votre parcours littéraire ?

Même si l’écriture a été présente dans ma vie dés que j’ai su tenir un crayon (mon premier essai romanesque remonte à mes dix ans), je n’ai pas fait d’étude en littérature. Pas directement en tout cas, puisque j’ai fait des études de géographie.
Après ma licence je me destinais naturellement à l’enseignement, et pour ma part plus précisément en lycée professionnel. Il me fallait donc acquérir un niveau similaire en lettres afin de pouvoir avoir quelques chances de réussir le concours PLP2 Français-Histoire-Géographie qui m’aurait permis d’enseigner à la fois en histoire-géo mais aussi en français.  L’éducation nationale dans sa grande clairvoyance préféra me laisser hors de ses murs après les épreuves orales. Je ne l’en remercierai jamais assez. Ces deux années de préparation intenses ne furent pas perdues puisqu’elles ne permirent d’aller au plus profond des œuvres classiques mais aussi contemporaines. C’est d’ailleurs à cette période que j’ai commencé à écrire mon premier récit.

 

Vous êtes en liste pour un prix littéraire un peu spécial dans son déroulement, quel sentiment vous habite ?

Je suis très fière d’avoir été sélectionnée pour le Prix Chronos car parmi tous les livres traitant de la vieillesse ou de l’intergénérationalité, sortis pendant l’année, seuls 4 sont sélectionnés. C’est pour moi une véritable reconnaissance. Le jour où j’ai appris que « Le mouroir aux alouettes » était retenu, j’ai en pleuré.  

 

Pouvez-vous nous parler de votre 1er livre "Nanning" qui je crois va être ré-édités ?

Comme je l’ai dit précédemment, j’ai écrit Nannig alors que je préparais mon concours. C’était pour moi un exercice de style. Je voulais construire une histoire qui réponde aux codes de la tragédie mais avec un point de vue interne. Mon personnage principal est un antihéros, un looser. Des indices de sa déchéance sont présents dés le début du récit. Malgré quelques passages plus légers, l’ensemble reste assez sombre. C’est un roman très différent du « Mouroir ».

 

Que pouvez-vous dire aux futurs lecteurs du "Mouroir aux Alouettes" ?

Je peux les rassurer : bien que traitant d’un sujet difficile, la vieillesse qui est effrayante car c’est l’antichambre de la mort, la maltraitance, dans un lieu qui n’invite pas au voyage, la maison de retraite, « Le mouroir aux Alouettes » n’est pas un roman austère ni triste, bien au contraire. Les personnages bien qu’âgés, sont de joyeux lurons et  rappellent que notre vie est ce qu’on en fait et que la fin de vie ne veut pas dire plus de vie.

 

Avez-vous un écrivain français qui vous a inspire ou simplement un auteur préféré ?

J’aime beaucoup Yasmina Kadhra que j’ai découvert l’année dernière et surtout Eric-Emmanuel Schmitt qui a reçu le Prix Chronos pour « Oscar et la Dame rose » en 2004.

 

Vous participez à un club de lecture, aussi vous tenez un blog littéraire tout en travaillant, comment trouvez-vous le temps de faire cela ? Pouvez-vous vous présentez dans votre vie de lectrice ?

    Je regarde assez peu la télévision ce qui me libère mes soirées. Le reste ne prend pas tant de temps que ça : mon travail me permets d’être à 18 heures chez moi,  le club de lecture de la médiathèque de Signy l’Abbaye se réunit une fois par mois, je lis chaque soir une heure minimum pour m’endormir et j’essaye de tenir mon blog à jour le dimanche. Bref, tout est question d’organisation…

 

Et un petit mot pour la fin ?

    N’hésitez pas à me contacter via mon blog ou facebook je suis toujours ravie de partager mes lectures !
Petite info de dernière minute : j’ai publié une nouvelle sur « commun’auteurs », vous pouvez la lire ici, vous pouvez y laisser vos commentaires !

 

 


 

 

On en parle dans la presse : Journal l'Ardennais

 

Sur mon blog : c'est ici : "Le Mouroir aux Alouettes"

 

Je remercie encore une fois Virginie Lauby d'avoir répondu à toutes mes questions !

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M
<br /> <br /> Bel article qui donne envie de lire ce livre! Je vais aller faire un tour sur son blog...<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Je t'encourage à lire son roman qui est très beau ! <br /> <br /> <br /> <br />